Avec déjà trois forêts à son actif, le projet Silva vise à décupler le nombre de forêts indigènes sur le territoire français. En effet, si 30 % de notre territoire est occupé par ces espaces qui représentent 17 millions d’hectares à l’échelle du pays, on déplore un manque de variété qui nuit clairement à notre biodiversité. Pour faire face à cette problématique, ce groupe de citoyens a décidé d’agir par le déploiement de forêts indigènes dans le sud de la France.

Pourquoi avons-nous besoin de davantage de forêts indigènes en France ?

Par définition, on parle de forêts « indigènes » pour définir celles qui existent depuis la dernière ère
glaciaire. Puisqu’elles ont survécu à tous les événements météorologiques qui ont jalonné les siècles
précédents, on les considère comme résistantes et donc essentielles au maintien de la biodiversité.

D’après les membres du projet Silva, de simples citoyens aspirant à combattre l’urgence climatique
pour offrir un avenir meilleur aux futures générations, ces forêts sont de véritables écosystèmes à part entière, des « oasis pour la biodiversité ».

Pourtant, près de 85 % des forêts françaises dépendent d’une ou deux espèces tout au plus… Pire encore, seulement 0,2 % de nos forêts sont considérées comme naturelles ! Le projet Silva veut
inverser cette tendance en plantant des forêts condensant une véritable variété de spécimens, tout en veillant à les protéger par la suite (et à limiter autant que possible les interventions humaines,
pour qu’elles restent naturelles).

La forêt du Garric et la forêt de Valdériès, deux projets réussis

Au cours de l’été 2018, le collectif responsable du projet Silva s’est lancé dans sa première forêt
indigène. Il a fallu consacrer 21 journées à la plantation afin de créer cet espace unique en son
genre. Après avoir préparé le terrain au début de l’été, les arbres ont été plantés tout au long du
mois de novembre.

Grâce à cette forêt, il a été possible de détourner une ligne EDF qui traversait le territoire… De cette manière, l’espace est désormais totalement indépendant, il s’agit d’un écosystème qui fonctionne de manière autonome sans l’Homme.

Fort de cette première réussite, le collectif s’est lancé dans un second projet, la forêt de Valdériès,
plantée en seulement 6 jours ! Au fil du temps, il a pu s’organiser afin de travailler plus efficacement, et le nombre de bénévoles s’est agrandi : cet engouement pour le projet Silva a permis d’aller beaucoup plus vite, sans jamais renoncer à l’éthique du groupe.

Plantée dans une terre en prairie depuis 200 ans, cette forêt indigène jouit d’un excellent terreau :
son évolution est suivie de près… Et elle est déjà prometteuse !

De belles réalisations à venir

Le projet Silva ne se repose jamais sur ses lauriers : il prévoit déjà un troisième projet à Parisot pour
2021. Dans les médias, on parle de plus en plus de cette initiative : France Bleu titrait « Près d’Albi, 5
000 arbres plantés pour reconstituer une forêt primaire comme il y a 13 000 ans » 1 en évoquant la forêt du Garric.

Dans le journal La Dépêche, Yann Roques, à l’origine de la forêt de Valdériès, se félicitait même de
voir que « plusieurs projets identiques veulent se monter. » 2 . Il ne s’agit donc que d’un début pour
les membres de ce collectif ambitieux !